B) La publicité fragilise la presse papiers

  De plus en plus, le journalisme est en crise. D'après une étude américaine, la cause est surtout dû à la manière dont les gens paient leurs informations plutôt qu'à l'endroit où ils vont les chercher. Cette crise ne tient pas seulement au manque d'audience, elle résulte du découpage entre nouvelles et la publicité. De ce fait, les responsables sont les médias d'information qui sont confrontés au défi de réinventer et de trouver un nouveau « business model » tout en minimisant leurs coûts de production de l'information. Les journaux quotidiens sont chers à fabriquer et ils emploient plus de journalistes que les autres, ils sont devenus les plus vulnérables. Les médias traditionnels d'information sont mis en danger de mort par la multiplication de nouveaux « support », comme Internet, qui ne sont pas forcément des médias d'information. Ces dernières années, la presse quotidienne nationale (PQN) a reculé de -10,2% pour un montant de 209 millions d'euros. Quant à la presse quotidienne régionale (PQR), elle continue de baisser au rythme de -6,4% à 819 millions d'euros. Les magazines ont chuté de 9,6% pour un montant de 1,03 milliard, et la presse spécialisée cède 11,5% en 2013 à 320 millions d'euros. Enfin, la presse gratuite ralentit sa chute. Elle a baissé de 7% en 2013, après -18% en 2012. Pas de tableau seulement des données. Le papier n’est pas la seule victime de cette mutation. Les recettes publicitaires de la télévision s'élèvent à 3,22 milliards d'euros, en baisse de 3,5% en 2013, après une perte de 4,5% en 2012. Au final, les recettes publicitaires des médias français ont baissé de 3,6% en 2013, elles se sont établies à 13,3 milliards d'euros, un chiffre net qui reflète les recettes réelles des médias après négociations de prix entre annonceurs, agences et médias. Pour IREP et France Pub, ces reculs d’abord sont le fruit « de profonds changements dans le secteur ». En 2013, le marché des médias est équivalent à celui de 2004 « alors que les annonceurs réorientent leurs dépenses vers des supports plus diversifiés avec le développement du numérique ». Aux États-Unis aussi, les recettes des médias d'information en chute libre, en effet elles ont chuté d'un tiers par rapport en 2006 avec la transition vers le numérique. D 'après une étude du centre de recherche PEW, les sondages montrent que des changements majeurs sont survenus dans le monde de la presse. Selon Jesse Holcomb, qui a pris part à la recherche, les données montrent "un déclin de l'argent venant de la publicité tandis que les recettes issues du public, sous la forme d'abonnements notamment, occupent une part plus importante".  « En 2006, la publicité papier et numérique représentait 82% de toutes les recettes connues liées à la collecte d'information", note-t-il sur un blog ». « Aujourd'hui, la publicité représente toujours la majorité des revenus de la presse, mais à hauteur de 69%", ajoute-t-il, "dont plus de la moitié provient de la presse papier dont les recettes publicitaires ont chuté de 55% de 2006 à 2012 ». La crise s'explique également par la révolution numérique et le prolongement de la crise financière des groupes et des entreprises de presse, la réduction des effectifs des rédactions. On a comme exemple au départ la presse quotidienne nationale (PQN) d’information générale payante qui était la principale touchée, aujourd’hui c’est tout le secteur qui est en crise : les journaux gratuits, la presse quotidienne régionale (PQR) mais aussi les magazines et même la presse spécialisée. Par exemple en France, nous avons ''Libération'', ou encore le groupe l’Express-Roularta qui a annoncé le 12 janvier un plan économique de 10 millions d’euros accompagné de 51 suppressions de postes et France-Soir qui a obtenu une modification de la loi afin de pouvoir être racheté par un oligarque russe. A l’étranger, la crise est aussi présente puisque en Angleterre, le Financial Times a annoncé la suppression de 80 postes. Aux États-Unis, le milliardaire Carlos Slim, propriétaire du groupe de télécommunication mexicain Telmex, investirait 250 millions de dollars (soit 11% de capital qui s’ajoute à ses 6,4% achetés en septembre) dans le groupe New York Times afin de l’aider à lutter contre sa dette de 1,1 milliard de dollars. Déjà en décembre 2008, le groupe Tribune (Chicago Tribune, Los Angeles Times, etc, ...) s’était déclaré en faillite. Aux États-Unis, 13 000 postes de journalistes ont été supprimés en 2008.

 Nous avons vu que la publicité et l'information sont souvent confondus et difficilement reconnaissable ce qui fait qu'elle mène à confusion sur l'information que l'on recherche mais aussi qu'elle fragilise cette presse papiers car les supports utiliser pour diffuser l'information sont ceux les plus affluents et de nos jours c'est le numérique. Par la suite, nous allons voir quels moyens la publicité utilisent pour ressembler à l'information.

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