Pour
attirer les consommateurs
puis
faire
du profit, les
publicitaires n'hésitent pas
à utiliser des méthodes reprochables. Dans certains cas, les
entreprises, les commerçants et les industriels utilisent
des publicités mensongères
pour faire vendre leurs produits.
1.
Les lois
et
exemples
Selon
Michel Pédamon, spécialiste en droit commercial "La publicité
mensongère (ou trompeuse) consiste pour un commerçant ou un
industriel à diffuser des informations inexactes ou propres à
tromper le public sur les produits ou les services qu’il met en
vente, sur les engagements qu’il prend à l’égard de la
clientèle, sur les aptitudes et les qualités qu’il possède". D'après
l'article L.121-1 du code de la consommation définit ainsi la
publicité mensongère : "Est
interdite toute publicité comportant, sous quelque forme que ce
soit, des allégations, indications ou présentations fausses ou de
nature à induire en erreur, lorsque celles-ci portent sur un ou
plusieurs des éléments ci-après : existence, nature, composition,
qualités substantielles, teneur en principes utiles, espèce,
origine, quantité, mode et date de fabrication, propriétés, prix
et conditions de vente de biens ou de services qui font l'objet de la
publicité, conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent
être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente
ou de la prestation de services, portée des engagements pris par
l'annonceur, identité, qualités ou aptitudes du fabricant, des
revendeurs, des promoteurs ou des prestataires ". La
publicité est qualifiée de « trompeuse » quand elle est
de nature à induire en erreur le consommateur : présentation
ambiguë, utilisation de termes trompeurs, omission d’une
indication, inscription illisible. Toutes
les formes et tous les supports de publicité utilisés pour faire
connaître au public un produit ou un service sont condamnable : nous
avons les affichages dans les médias (presse, spots de cinéma et de
télévision, radio, publi-reportage), les prospectus, les brochures,
les catalogues, les emballage d’un produit, les étiquettes fixée
sur un article ou sur la vitrine d’un magasin, les petites
annonces, les publicité orale (comme les arguments d’un démarcheur
à domicile). Ces
lois ne sont pas qu'adresser aux grandes entreprises : d'après
l’article L.213-1 du code de la consommation interdit à un
professionnel ou à un particulier de mentir sur les qualités d’un
produit mis en vente. Les particuliers peuvent également être
condamnés, notamment dans le cas de petites annonces. D’autre
part, la condamnation peut s’étendre à l’agence de publicité
qui a fabriqué la publicité s’il est prouvé qu’elle a
participé à constituer le mensonge. Le
responsable du support de publicité, par exemple le directeur d’un
journal, peut être poursuivi et condamné, dans la mesure où il a
accepté de diffuser une publicité jugée mensongère. Il est alors
considéré comme complice de l’infraction. Cependant,
en cas de désobéissance à cette lois, des peines et sanctions sont
prévues : l’article
L.121-6 du code de la consommation stipule que le non-respect de
cette loi est passible d’une amende maximale de 38 112,25 € et de
deux ans d’emprisonnement. Il
est prévu que le maximum de l’amende peut être porté à 50% des
dépenses de publicité constituant le délit. Mais
malgré ces lois, ces peines et ces sanctions, certaines marques et
certains commerçants utilisent pour promouvoir leurs articles des
publicités mensongères : ''Power
Balance'' est une marque de bracelets dits «énergétiques»
originaire de Californie, aux États-Unis. D'après ses fabricants,
le produit utilise la technologie holographique pour apporter un
bienfait sur l'énergie naturelle du corps. Les bracelets de ''Power
Balance'' étaient soit disant conçu pour maximiser les performances
grâce à des hologrammes qui se situent sur le bracelet et qui
stimulent les centres énergétiques du corps. Aucune étude
scientifique ne permet de démontrer les effets prétendus de ce
bracelet. L'entreprise ne parle d'ailleurs pas d’effets médicaux
scientifiquement prouvés. Jusqu'en
2011 le bracelet ''Power Balance'' a été vendu à plusieurs
millions d’exemplaires à travers le monde. C’est finalement le
service de la concurrence et de la répression des fraudes en
Australie qui a fini par obliger la société ''Power Balance'' à
reconnaître qu’elle faisait de la publicité mensongère en
expliquant que ses bracelets ''Power Balance'' améliorait la force,
l’équilibre et la souplesse de porteur du bracelet. ''Power
Balance'' devra donc retirer les termes "performance technology"
de ses bracelets, ainsi que de l’emballage du produit, tout comme
les textes y ventant ses mérites non prouvés scientifiquement. La
marque devra également rembourser les clients de ses
bracelets magiques ''Power Balance'' victime par cette tromperie
s’ils en font la demande.
Publicité
mensongère pour le bracelet «Power Balance» datant de 2010
Exemple
de Publicité mensongère en France :
Quand
nous achetons un produit de beauté en général nous ne regardons
pas si ces produits contiennent des substances nocives pour l’homme.
On peut lire la liste des composants présents dans le produit mais
sans pouvoir dire que ceci et cela et amène tel(s) problème(s).
Par exemple, connaissez-vous le disodium, le cocoamphodiacitate,
l'octyldodecanol ? Pour
chacun la réponse est 'non', pourtant, ces produits aux noms
méconnus pour la plupart des gens sont bien présents dans vos
produits du quotidien. Ce sont des molécules dangereuses, pour la
plupart cancérigènes, qui constituent les produits de beautés
entreposés dans votre salle de bain, à moins que vous ayez déjà
fait une avancée dans le monde cosmétique et que tous vos produits
soient bios. Nous
allons donc maintenant étudier une publicité mensongère mais cette
fois ci en France.
Prenons
exemple sur la marque Garnier, avec le lait démaquillant
anti-tiraillements ''Bio Active'', promettant d’enlever le
maquillage de la peau en douceur, sans la dessécher. Mais regardons
de plus près ses composants, on y voit apparaître le Quaternium-15,
un produit inoffensif à tête vue, utilisé sûrement pour embellir
la peau, la protéger, mais en lisant attentivement, le quaternium
libéré des formaldéhydes,
qui, à température ambiante, est un gaz inflammable. Ce composé
organique a des effets cancérigènes qui peuvent être très
importants et sont peut-être même à l’origine de la maladie
d’Alzheimer. En revanche, l’Union Européenne a décidé
d’interdire la commercialisation des produits contenants cette
substance, en 2007. La France pose un délai pour leur arrêt de
distribution au 30 juin 2008 et un délai d’utilisation au 20
décembre de la même année.
Exemple
de Publicité mensongère aux États-Unis :
Sur
cette affiche nous pouvons voir deux burgers de la marque ''Burger
King'' aux États-Unis, à gauche nous avons typiquement le genre de
burger qu'on diffuse et qu'on voit à la télévision ou encore dans
des affiches publicitaires. Comme on peut le voir c'est un burger
avec du volume, qui donne de l'appétit, qui est bien fait et bien
assemblée par le cuisinier. Par contre à droite cette fois-ci nous
avons typiquement le burger qu'on retrouve dans un fast-food, fait de
manière bâclée et rapide. Comme le dit l’affiche, le burger est
beaucoup moins attractif et beaucoup moins appétissant pour un
consommateur. Nous avons là, un exemple de publicité mensongère au
États-Unis.
Exemple
d'Abus en France :
Voilà
qui nous amène au point que nous allons aborder. Pour une publicité,
il est quasiment indispensable de comporter une ou plusieurs
illustrations (photo, dessin, montage, …). Si les mots vont
exprimer le message et contribuer à toucher directement le
consommateur, les images soutiennent ce message tout en créant un
univers autour du produit. Cet univers est parfois réaliste et
parfois « imaginé », comme c’est souvent le cas dans les
publicités pour parfums. Prenons l’exemple de « L » de Lolita
Lempicka.
Tout
le monde aura bien compris que la petite sirène n’a bien sur rien
à voir avec la création de ce parfum, et personne n’ira crier à
la publicité mensongère parce qu’il apparaît très clairement
que le décor illustre l’esprit du parfum, son univers imaginaire,
ce qu’il veut représenter, et non ce qu’il est, vraiment. Mais
qu’en est-il des publicités dont les images illustrent
l’efficacité du produit ? On peut penser en particulier aux
publicités pour les colorations à domicile et pour le maquillage,
dont les illustrations montrent souvent un produit et son résultat
sur une personne.
Un
autre exemple d'abus en France :
Ainsi,
sur cette publicité ''Rouge Dior'', on peut voir le produit vanté
et son résultat sur les lèvres de Monica Bellucci. Bien sur, la
publicité ne nous dira pas qu’il a fallu l’application d’une
base, de tel ou tel produit et d’une demi-heure pour obtenir ce
superbe résultat mais l’image établit une correspondance entre la
teinte du rouge à lèvres et le résultat obtenu sur les lèvres.
Exemple
d'abus au États-Unis :
Pour
résumer la sous partie précédente, faire de la publicité
mensongère, c’est mentir, tromper
le consommateur, par un détail ou par des éléments importants.
Ainsi nous avons un exemple d'abus. Aux États-Unis, la publicité a
beau être omniprésente, on ne lui permet pas d'affirmer n'importe
quoi. L'Oréal, le numéro un mondial
des cosmétiques, qui clame, qui crie haut et fort que « Vous
le valez bien ! » a été condamné pour publicité
mensongère aux États-Unis concernant certains
produits anti-rides de sa sous marque Lancôme, jugés mensongères
présentés à tort comme ayant des actions à caractère
médicamenteux. Pour les autorités, la loi est claire.
Tout produit qui affecte
la structure ou le fonctionnement du corps humain est un médicament.
Donc commercialiser une crème en affirmant qu'elle relance
l'activité des gènes, c'est illégal.
La justice Américaine interdit désormais à L’Oréal d’utiliser
« des images qui induisent les consommateurs en erreur quant aux
effets du produit ». De
nombreuses marques utilisent des messages publicitaires pour nous
communiquer les bienfaits de leurs produits. Certaines d’entre
elles n’hésitent pas à baser leur éthique sur le « naturel de
leurs produits » avec des slogans. On retrouve même ces dangereuses
molécules dans des produits dits « haut de gamme » qui, par leur
prestigieuse image de marque, nous laissent confiants et nous
rassurent.
L’Oréal,
Garnier et autre grandes maisons
des produit de beauté sont eux aussi spécialistes
dans l’art de nous montrer des pub avec des ''plastiques
de rêves''
dans un
monde
où
toutes
les femmes du monde rêvent de ressembler à leur célébrité
favorite qui
tourne ces pub plus fausse les unes que les autres. En
effet, le fait que les produits soient présentés par des
personnalités
ou personnes ayant une certaine beauté nous fait croire que nous
pouvons leurs ressembler,
cela incite donc le consommateur à acheter le produit. Nous avons
donc affaire à une stratégie publicitaire.
3.
L'autocensure qui permet de conserver les annonceurs
L’autocensure
(ou censure morale), est une forme particulière de censure qui
consiste à ne pas diffuser volontairement les informations que l’on
dispose. L'autocensure
peut avoir plusieurs causes :
1)
Dans l'intérêt des investisseurs
L’autocensure
peut s’expliquer quand l’individu qui dispose de ces informations
sent que ce qu’il possède risque de se faire censuré si jamais il
décide de les diffuser. Cela est aussi vrai dans l’art, notamment
dans le cinéma, où les réalisateurs ne voulaient pas dépenser
d’argent pour un film qui allait être interdit de diffusion, qui
ne rapporterait donc pas d’argent et qui n’aurait pas forcément
le temps d’avoir un impact sur les spectateurs. On
a aussi l'exemple des
grands médias sont souvent détenus par des compagnies privées. Les
journalistes ont parfois tendance à ne pas écrire un article
pouvant nuire aux intérêts des actionnaires, voire développer une
tendance à délivrer des points de vue complaisants sur ces
actionnaires.Exemple : la chaîne TF1 étant majoritairement
détenue par Bouygues, le journal de TF1 pourrait avoir tendance à
ne pas parler (ou seulement très rapidement) des problèmes
juridiques que peut connaître cette compagnie, ou a
contrario
à la mettre trop en valeur.
2)
Ordre politique
Pour
causes de possibles représailles du pouvoir politique. En
effet, de mauvais actions dénoncer pourraient faire perdre la
réputation du régime mis en place et faire suivre à des
révoltes ou même à une révolution. De
nombreux journalistes ont ont été menacés ou agressés.
3)
Religieux
Afin
de ne pas choquer certaines religions, l'auteur va taire ses idées.
4) Hiérarchique
Un
journaliste aura peur de se faire licencier s'il dénonce
des pratiques ou des actions malfaisantes envers son
patron.
Nous
allons d'ailleurs sans doute avoir une vague d'autocensure aux
États-Unis avec le piratage de Sony par La Corée Du Nord. Tout
commence par un piratage informatique d'une ampleur inédite, fin
novembre. Des dizaines de milliers de documents appartenant à Sony
Pictures, courriels, numéros de sécurité sociale, adresses des
employés, se retrouvent sur la Toile. Certains courriers sont très
embarrassants pour le studio américain. Par exemple, quand Amy
Pascal, la coprésidente de Sony critique les goûts de Barack Obama
en matière de cinéma, propos à la limite du racisme. Ou quand un
réalisateur traite l'actrice Angelina Jolie de « duchesse »,
sans parler du fait qu’on découvre que, à Hollywood, les actrices
sont moins payées que les acteurs. Plus grave encore, cinq films qui
devaient sortir prochainement sont piratés, et l'un des secrets
industriels les mieux gardés du cinéma ''le scénario du prochain
James Bond'' est dévoilé. Ensuite,
la menace s'est faite beaucoup plus précise. Les pirates qui se font
appeler « Les Gardiens de la Paix » ont menacé de
commettre des attentats lors de la sortie de L’interview
qui tue !,
produite par Sony, comédie potache qui met en scène deux
journalistes américains chargés d'éliminer le leader nord-coréen
Kim Jong-un. « Souvenez-vous du 11-Septembre 2001 »,
« Sony a fait un très mauvais film, et bientôt le monde
sera plein de crainte » Voilà la teneur des messages
écrits, selon le FBI, par des pirates nord-coréens.